Fedora 7

Dernière mise à jour : 19/06/2007

    La petite nouvelle de chez RedHat est disponible et ne boude pas son plaisir. Alors que la dernière était sortie en fin d'année dernière, la 7 est sensé apporter joie et sérénité. Dans la liste des nouveautés qui sont nombreuses, on notera : noyau 2.6.21, KDE 3.5.6, Gnome 2.18, Xorg Server 1.3 (qui est la troisième version de X11R7), Firefox 2.0, nouveau thème "Flying High", OpenOffice.org 2.2, nouvel outil d'administration graphique pour SELinux, nouvelle couche de gestion firewire et GCC 4.1.2.

    Coté test et machines, j'avais 3 machines pour tester la bête, j'ai d'ailleurs reporté le fameux bug des partitions atypiques de mon système (qui m'avait d'ailleurs empêché d'installer la précédente version). Je pensais que c'était alors lié à mes partitions UFS mais en fait, le problème concerne le fait d'avoir plus de 15 partitions sur le système qui semble déplaire à gparted. Donc la solution était simple : supprimer des partoches. Après m'être exécuté, j'ai en effet pu installer la version 64 bits de la dernière Fedora sur mon système. Côté portables, j'ai installé la version 32 bits sur mon thinkpad sans démontrer le moindre problème. Enfin, j'ai mis à jour une FC 6 (qui était d'ailleurs une FC5 auparavant) et encore une fois, je n'ai rencontré aucun problème.

    Les installations se sont passées sans encombres, toujours aussi simple et rapide. Au premier démarrage, un assistant (Smolt) vous demandera d'aider Fedora et d'envoyer la liste de votre matériel (de façon anonyme bien sûr), à vous d'accepter. La première chose qui frappe est sans aucun doute le nouveau thème répondant au doux nom de "Flying High" à dominantes bleues avec sa montgolfière rappelant très franchement Corel(tm). Vous aurez toujours la joie de voir pup s'occuper de la santé de votre machine en vous proposant les derniers cocktails de mises à jour. Fidèle toujours à ses habitudes, Gnome est l'environnement de bureau par défaut en version 2.18.



    Lors de la première mise à jour, quelques paquets étaient disponibles mais si vous installez la Fedora 7 ces jours-ci, vous verrez pas mal de patches de mises à jour y compris des paquets critiques pour Firefox et le noyau. Notez d'ailleurs que Firefox 2.0 est ici fourni. Les plugins fournis pour Firefox sont nombreux : Totem Web Browser, Helix (la version gratuite et libre de Real G2 ainsi que le plugin Windows Media Player 10 qui devrait vous permettre de lire pas mal de contenu. Fedora utilise le pilote nv de base qui (merci Xorg 1.3) est le premier à supporter ma Geforce 8800GTX et mon Samsung 226BW sans avoir à installer les pilotes propriétaires, merci Fedora !



    Passons à présent à une partie qui fâche encore une fois : le multimédia. Bien que tout mon matériel soit supporté correctement, les tentatives de lecture de radios en ligne m'ont posées pas mal de problèmes. L'installateur graphique s'est également emmêlé les pinceaux lors de tentatives de résolutions de paquets alors que je tentais d'installer XFCE4. Notez que Fedora utilise tous les effets super géniaux absolument nécessaires à votre productivité tel que Aiglx et Beryl. Je n'ai pas testé mais tous les retours que j'ai pu voir sur l'internet semblent indiquer que personne n'a vraiment rencontré de problèmes avec.



    Comme précisé en début d'article, KDE 3.5.6 fait partie des meubles et bénéficie à présent du même thème unifié venant de "Flying High". C'est beau et çà ne choque pas l'oeil. Je suis alors passé à la lecture de vidéos (DVD et DivX histoire de varier les plaisirs). Force est de constater qu'il est toujours autant prise de tête de pouvoir lire un simple média. Kaffeine n'a pas fonctionné correctement, du fait que la bibliothèque utilisée (xine) ne pouvait décoder mon média correctement. J'ai finalement installé des paquets supplémentaires venant de livna. Cela m'a permis d'avoir mplayer et de pouvoir lire tous mes médias.



    Dans la liste des applications toujours mises à jour, on notera pidgin (ex-gaim) qui permet de remplacer votre kopete ou gaim préféré. Bien qu'il préfère Gnome étant donné qu'il est écrit en GTK+, rien ne vous empêche de le tourner sous KDE. Je le trouve bien rapide et graphiquement beau. Il est également capable d'importer vos comptes Gaim sans rien avoir à faire. J'ai noté une chose relativement surprenante, yum semble encore avoir gagné des vitamines (pas dur répondront les mauvaises langues :) Ceci dit, c'est tout de même appréciable d'avoir un système de gestion de paquets enfin réactif. Notez également que Fedora 7 intègre une gestion avancée du basculement d'utilisateur (fonctionnalité vue dans de nombreux OS propriétaires).



    XFCE 4.4 a également été intégré dans les paquets disponibles. Rien de spécial à signaler ici, tout marche comme prévu et ceux aimant les interfaces plus légères apprécieront. Au rang des nouveautés, on notera également le NTFS-3G permettant le redimensionnement de partitions NTFS mais aussi leur lecture avec écriture. Les polices libération font à présent partie du lot et permettent de remplacer Verdana (ce n'est pas un hasard ...). Au niveau virtualisation, vu que c'est bien à la mode, Fedora ne s'arrête pas là et vous propose les dernières avancées du noyau comme le KVM et des avancées dans leur support. Niveau portable, c'est encore mieux supporté qu'avant avec une gestion d'énergie fort sympathique.



    Côté test de matériel, mon appareil photo connecté en USB a été parfaitement reconnu comme périphérique PTP. Pour la première fois, mon scanner a été reconnu et avec les bons droit sans que je n'ai rien à faire. Cela n'a l'air de rien, mais c'est une première sous Fedora pour mon scanner USB. IPv6 n'est pas en reste puisque configurable dès l'installation et marchant comme à son habitude avec beaucoup d'applications (et vu que j'ai un tunnel à la maison, en attendant le natif, c'est appréciable). On peux donc noter que Fedora est encore une fois relativement en avance sur ses choix technologiques et propose une distribution de plus en plus léchée.



    Comme je le précisais, j'ai également passé ma station de développement de la Fedora Core 6 vers la 7 et la transition n'a ici pas posé de problèmes. J'ai suivi les instructions dont la première section qui stipule très clairement qu'il ne faut pas mettre à jour mais qu'une installation propre est conseillée. Ceci dit, malgré ces avertissements, le passage en 7 a parfaitement fonctionné. Notons également que le nouveau pilote libre pour les cartes Nvidia (nouveau) est disponible bien qu'inactif par défaut. Ci-dessous, une capture d'écran de ma station lors de son premier démarrage sous Fedora 7.



    Pour résumer, Fedora 7 gagne ici encore du terrain sur les fonctionnalités disponibles. Côté 64bits, rien à redire, tout a fonctionné sur ma station. J'ai encore des réserves concernant le multimédia mais c'est une habitude sous Fedora donc, rien de nouveau. Notons enfin que core et extras sont un seul et même dépôt à présent, ce qui simplifie pas mal de choses. Fedora est disponible chez tous les bons charcutiers et privilégiez les torrents. Les versions x86, x86_64 et PPC sont actuellement disponibles. Vous pourrez aussi télécharger des LiveCD si le coeur vous en dit.