Ubuntu 8.10 (Intrepid Ibex)

Dernière mise à jour : 21/11/2008

    Réglé (presque) comme une horloge, cette nouvelle version d'Ubuntu est sortie ce 30 octobre dernier. Elle contient bien sûr beaucoup de nouveautés, et d'autant plus que cette version n'étant pas une LTS, elle avait moins de contraintes d'être stabilisée. Voici donc une liste non exhaustive des nouveautés : GNOME 2.24, X.Org 7.4, noyau 2.6.27, Network Manager 0.7, Samba 3.2, KDE 4.1.2 (pour Kubuntu ou si vous installez les paquets), XFCE 4.4.2 (de même), Sun Java OpenJDK 1.6 et l'intégration de DKMS. Tout comme la précédente édition, la page des release notes est votre amie. Notez que lors du démarrage des CDs, vous pouvez presser F6 qui permet de sélectionner l'installation de logiciels libres uniquement (sans aucun paquet propriétaire, si ce n'est linux-restricted-modules-2.6.27-7-generic du à un bug

    Comme je le précisais précédemment, j'administre un parc qui contient beaucoup de versions différentes d'Ubuntu et ces derniers temps, essentiellement des gutsy et hardy. J'ai procédé à plusieurs mises à jour par le réseau de hardy vers intrepid, tout s'est bien déroulé. J'ai testé les versions x86_64 et i386 essentiellement en CD alternatif. J'ai testé un LiveCD pour installer une station au travail et il m'a manqué des options dans le partitionneur pour lui dire d'utiliser du RAID. J'ai également installé intrepid (qui était toujours en béta) sur plusieurs portables (notamment pour le support matériel). Tout comme les mises à jour réseau, les installations alternatives par CD se sont bien déroulées. Je ne saurais que trop vous conseiller de consulter la page de mise à jour vers la 8.10, vous y apprendrez tout ce que vous avez besoin de savoir.

    J'ai également consulté le site de launchpad concernant les bugs reportés pour Intrepid et on reporte déjà 252 pour cette version, ce qui est relativement impressionnant. Beaucoup de correctifs sont arrivés sur cette version et vous êtes vivement encouragés à mettre à jour dès la fin de votre installation (si vous n'avez pas déjà sélectionné un miroir auparavant). La première chose qui frappe lors du démarrage sur le bureau Gnome, c'est que les icônes ont désormais disparues. Cela permet un bureau bien rangé, j'ai relativement apprécié ce changement. Tout comme dans les version précédentes, vous aurez la joie de pouvoir activer les pilotes propriétaires de votre choix selon votre matériel. Gimp a lui aussi subi une mise à jour passant en 2.6 (vous savez, celui qui propose un plan de travail avec le menu avant d'ouvrir une image, comme un certain logiciel propriétaire de l'époque).



    Le noyau fourni dans Intrepid est un 2.6.27 (et depuis son installation, plusieurs versions sont sorties pour corriger quelques problèmes de jeunesse). Bien que les développeurs de Canonical travaillent pour sortir rapidement de nouvelles révisions, j'ai rencontré quelques soucis sur ma station de travail et la gestion des ports USB. Alors que les précédentes versions étaient très stables, j'ai rencontré beaucoup de plantages sur les noyau USB rendant au mieux ma souris inutilisable et au pire, tous les périphériques. L'instabilité revenait en moyenne tous les deux jours. Je n'ai pas trouvé de solution à ce problème. De nombreux bugs ont été remplis concernant des problèmes d'USB sur ce dernier noyau, je ne suis donc pas tout seul. Côté développement, GCC 4.3.2 est le compilateur fourni de base.



    L'assistant vous proposera en allant vous balader sur le web de prendre un plugin au choix pour supporter flash sur votre machine, comme d'habitude. Notez que sur une version 64 bits, il se chargera de télécharger tous les paquets 32 bits suivi de nspluginwrapper qui permet de faire tourner le tout sur votre navigateur 64 bits. A l'heure ou j'écris ces lignes, la première béta d'Adobe flash 64 bits est disponible, donc vous pouvez aussi la tester, mais vous perdrez bien sûr l'avantage de la gestion des paquets.



    Côté son et gestion de périphériques, Ubuntu est fidèle à elle même. Elle pêche quelques peu sur les cartes tuner exotiques (sur un Toshiba Qosmio G40, voir sa page dans la section portables). J'ai donc écouté de la radio en streaming et totem m'a ici gentiment proposé d'aller prendre les codecs qui vont bien (gstreamer-*), le tout a fonctionné sans problèmes. Une autre chose que cette installation propose est le chiffrage de votre home pour plus de confidentialité. Les notes font état d'une limitation concernant le type de caractères que vous utilisez, rendant impossible le montage de votre partition sécurisée au démarrage suivant (problème rencontré sur les installations de type serveur ou alternate). Pour remédier à ce problème, mettez à jour le paquet ecryptfs-utils (version 53-1ubuntu12 minimum) puis tapez : ecryptfs-setup-private --force.



    Ayant eu un expérience mitigée avec mes derniers tests de KDE 4 sous diverses autres distributions, je me suis dit que j'allais tout de même tenter ma chance sous Ubuntu, j'ai donc installé kubuntu-desktop pour voir ce que cela donnait. La version disponible est la 4.1.2, elle comporte notamment kopete qui sonne ici son grand retour. A l'utilisation, je n'ai pas rencontré d'instabilités majeures (à mon étonnement). Je l'ai utilisé prêt de 2 heures sans problèmes. Ubuntu a également intégré un nouvel utilitaire permettant de copier son CD d'installation sur une clé USB, il suffit de sélectionner l'iso puis d'insérer la clé USB et l'utilitaire s'occupe du reste, bien pratique.



    Au niveau lecture vidéo, j'ai installé les paquets qui vont bien pour lire les DVDs commerciaux. J'ai finalement utilisé mplayer car kaffeine ne voulait pas fonctionner correctement (ni totem d'ailleurs), me donnant tout le temps une erreur sur le DVD. L'accélération 3D était assurée par les pilotes propriétaires Nvidia. Dans les nouveautés, NetworkManager prends encore de l'âge et la version 0.7 est disponible permettant la connexion de périphériques 3G (testé avec mon Nokia N96 qui a fonctionné parfaitement dans le train). Ubuntu vous propose désormais de partager votre machine avec un profil invité, qui est bien sûr limité dans les droits et ne gardera aucun paramètre lors de la déconnexion de celui-ci.



    J'ai également installé une version de Xubuntu sur mon netbook (Acer Aspire One Linux, également présent dans la section des portables). J'ai ensuite suivi la page du wiki sur ce portable et appliqué les optimisations de rigueur. J'ai rencontré quelques problèmes sur le module wifi ath5k surtout lors de la pause et resume du portable. La webcam a été supporté dès l'installation et tout le reste des périphériques parfaitement reconnu.



    Pour conclure, cette nouvelle version d'Ubuntu apporte encore un meilleur support pour les machines récentes. Je suis un peu énervé des quelques instabilités de noyau. Pour l'essentiel, ce n'est pas une mauvaise distribution mais il lui reste des erreurs de jeunesse qui seront, je l'espère, corrigées rapidement dans les mises à jour. Pour ce qui est du netbook, je préfère 100 fois xubuntu à la version de Linpus qui était sur mon Acer.