Dernière mise à jour : 21/01/2007
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce test était attendu. En effet, alors que je l'avais à peine mentionné dans ma lettre de news, on m'a redemandé plusieurs fois depuis les derniers mois ce qu'il en était advenu. Le voici donc, un peu plus brut de pommes que prévu, mais c'est le résultat qui compte. La nouvelle Slackware 11.0 a été annoncée début octobre 2006 et voici donc avec plus de 3 mois de retard son test. Beaucoup de paquets ont été mis à jour depuis la précédente version : noyau 2.4.33.3, Xorg 6.9.0, GCC 3.4.6, glibc 2.3.6 mais aussi un noyau de test 2.6.17.13, Python 2.4.3 et KDE 3.5.4.
J'ai testé l'ISO DVD 32 bits (il n'existe pas de version 64 bits, après il faut se tourner vers une distribution modifiée basée sur Slackware). Je l'ai installée sur ma station principale : Athlon 3700+, 2GO de RAM, et deux disques durs SATA de 400GO (sur contrôleur Nforce 4). J'ai également fait un test sur mon IBM t42 avec 1GO de RAM et un disque dur IDE 7200 tours de 120GO. L'installation est une fois de plus standard, vu qu'elle n'a pas évoluée depuis ma première installation (Slackware 2.0 en 1995 Mesdames et Messieurs). J'avoue que la simplicité de l'installateur n'est plus à prouver mais même la nouvelle version de Debian propose un installateur graphique alternatif, cela pourrait être une bonne idée (le choix faisant la force du libre).
Afin de couper court aux éventuelles interrogations pour ceux qui n'auraient pas suivis les épisodes précédents : Gnome a été retiré de la distribution car trop lourd à maintenir, vous ne trouverez donc pas de commentaires ni de captures à son sujet. Ceux désirant installer Gnome sur une slackware 11.0 flambant neuve (comme le recommande le site) pourront se tourner vers DropLineGnome (on me fait signe dans l'oreillette que cette méthode est jugée trop intrusive, allez visiter FRG ou bien encore Gware). Ceci est bien sûr à vos risques. KDE 3.5.4 est donc le KDE faisant partie de cette version, il est fort agréable à utiliser et je ne lui ai pas trouvé de défauts particuliers.
Konqueror n'étant pas mon navigateur favori, j'ai donc rapidement lancé Firefox qui après installation se présente sous la version 1.5.0.7 (qui passera en 1.5.0.9 après mise à jour). En fait, la 2.0.0.1est présente dans /extras mais Slackware reste une distribution conservatrice (comme Apache 1.3 toujours par défaut alors que l'ère d'Apache 2.2 est actuellement commencée). L'installateur a décidé d'utiliser vesa comme pilote graphique ce qui m'a chagriné quelques peu vu que je n'obtenais qu'un misérable 1024x768 alors que mon moniteur (Samsung LCD 17' SyncMaster 171P) peux faire un 1280x1024 (surtout avec une GeForce 7900GTX). Je suis donc allé modifier le fichier de configuration xorg.conf pour placer un petit nv. Horreur et damnation, X a alors refusé de démarrer. J'ai fini par installer les pilotes propriétaires Nvidia (9746) qui ont bien sûr marchés comme sur des roulettes (passant glxgears de 350 à 18000fps :)
Quelques plugins pour vos navigateurs sont disponibles, ainsi Java 1.5.0_09b01 fait partie des meubles. Je crois que Netscape a été retiré et franchement, il était temps. Vous trouverez donc le rejeton de la famille Mozilla, j'ai nommé SeaMonkey 1.0.5 ce qui est relativement récent à la date de sortie de la distribution. Pour les habitués de mes tests Slackware, vous noterez que j'ai eu recours par le passé à un outil d'installation automatique de paquets et de mises à jour : swaret. Des alternatives à Swaret existent, selon vos goûts, on notera notamment les efforts de slack-get. A noter que toujours dans /extras, vous pourrez profiter de slackpkg (ainsi que checkinstall et slacktrack). Tout est histoire de goûts. Les utilisateurs avides de performances et d'environnements de bureau plus léger apprécieront XFCE (version présente ici : 4.2.3.2). XFCE est cet environnement que je préfère lorsque j'en viens à la rapidité d'un système et c'est seulement si ce système est vraiment très lent que je passe à black/fluxbox.
Puisqu'on parle du loup, Fluxbox 1.0rc2 est également dans Slackware. J'ai choisi de faire une installation thermonucléaire globale demandant ainsi un peu plus de 3Go d'espace disque dur. Thunderbird (le client mail de la fondation Mozilla) est également là et c'est devenu depuis près de 2 ans mon client mail favori vu sa stabilité et ses fonctionnalités. J'ai voulu tester le streaming de radio en ligne afin de violenter un peu mes voisins avec du métal bien amical. J'ai constaté avec joie que gxine est installé (d'ailleurs toute la suite xine est présente), j'aurais bien aimé kaffeine mais rien ne vous empêche d'aller le chercher). Gxine a parfaitement géré les flux (.pls depuis shoutcast.com). Ce qui nous amène à un autre point intéressant, après avoir utilisé alsamixer pour redonner de la voix à ma carte son, j'ai remarqué que celle-ci était parfaitement détectée et installée.
De retour sous KDE, j'ai testé un petit nouveau sous Slackware : Amarok. Il est depuis un bon moment devenu mon gestionnaire de mp3s favori, surtout avec son intégration last.fm et Magnatude (vous permettant d'écouter des mp3s sans DRM, si cela ne vous dis rien, réveillez-vous). Je dois dire que contrairement à mes appréhensions, le noyau 2.4.33.3 a vraiment bien géré mon système bien que je pense que le noyau 2.6 étant vraiment bien plus stable à présent, un passage par défaut ne sera pas un mal (tout comme Debian dans Etch). On peux voir que Patrick (le créateur et mainteneur principal de cette distribution) s'essaie au 2.6 en proposant le 2.6 en test (qui marche très bien, si vous n'oubliez pas d'installer les modules ;) donc on peux espérer voir un 2.6 de base dans une des prochaines versions.
Enfin je me devais de tester la partie vidéo qui nécessitera le lot habituel de codecs pour les divX. Xine est le lecteur proposé par défaut qui gère parfaitement les VCD et DVD (non cryptés bien sûr, pour les DVDs crypté, vous devrez installer libdvdcss2, qui est disponible en paquets Slackware sur LinuxPackages). Xine est un de ces lecteurs qui existent depuis tellement de temps sous Linux qu'on ne peux pas vraiment faire sans et c'est tant mieux. Je n'ai eu donc après installation de ce paquet aucun problème pour lire les DVDs.
Pour ceux ayant lus mon test précédent, je ne peux que déplorer que Slackware ne soit pas passé au noyau 2.6, je pense que le temps est a présent venu (et proposer le 2.4 en plan de secours, si le 2.6 pose problème à l'installation). Le reste de la distribution n'est que classique, c'est à dire robuste et stable. Donc vous pouvez mettre à jour les yeux fermés, comme à chaque nouvelle version de slackware. Si vous ajoutez un petit gestionnaire de paquets comme swaret ou bien slack-get, vous aurez la joie d'utiliser un outil s'occupant des dépendances pour vous. Je préconise enfin la version DVD pour ceux n'ayant pas d'accès internet ou bien sur modem 56k (si, si, çà existe encore ...).