Dernière mise à jour : 13/07/2008
Après près de 10 mois de développement, la nouvelle distribution du signe du lézard nous est arrivée dans les bacs avec une belle liste de nouveautés : Noyau 2.6.25 (avec Xen également disponible), Xorg 7.3, KDE 3.5.9 et 4.0 disponibles en installation concurrentes, Gnome 2.22, Glibc 2.8, GCC 4.3.2, pilotes ALSA 1.0.16, Samba 3.2pre (la finale est sortie depuis), Xen 3.2.1rc1 (avec quelques réserves)
J'ai téléchargé en torrents les DVDs 32 et 64 bits. J'ai installé la version 64 bits sur mon nouvel Intel Core 2 Quad Core Q9450 (3Go de RAM) et la version 32 bits sur mon portable (Sony Vaio FZ11Z avec Intel Core 2 Duo 7300, 2Go De RAM et une Nvidia 8400M GT). Je n'ai procédé qu'à des installations personnalisées. J'ai d'ailleurs rencontré un problème intéressant en ne sélectionnant que KDE 4.0 comme gestionnaire de bureau (donc sans installer KDE 3.5 et/ou Gnome 2.22), me proposant des polices de caractères minuscules lors du redémarrage. Apparemment, en sélectionnant aussi un autre gestionnaire, le problème ne se manifeste pas.
J'ai également noté qu'une petite case (cochée par défaut) donne le même mot de passe root que le premier utilisateur déclaré sur la machine. Le reste de l'installation et de la configuration n'a présenté aucun problème, tout le matériel des machines respectives ayant été parfaitement détecté. Cette version est relativement sensable à la précédente en ce qui concerne la charte graphique. Un changement important de cette version concerne le passage au système de gestion de paquets Zypp
Alors que dans une version précédente (pas la dernière), j'étais perplexe sur les mises à jour automatiques, un effort particulier a été fourni afin de rendre le processus de paramétrage de mises à jour encore plus facile. Il est également possible d'activer de base des dépôts tels que : packman et videolan afin d'obtenir des paquets supplémentaires contenant des licences restrictives et/ou propriétaires (lecture de DVDs cryptés, mp3, etc...). J'ai testé KDE 4.0 (comme sur les autres distributions où il était disponible) et j'ai eu un crash après environ 1h. Je suis alors retourné sous KDE 3.5.9 qui est plus stable qu'un service pack de chez vous savez qui (ah mauvaise fois quand tu nous tiens :)
Sur les dernières semaines, j'ai été accueillit plusieurs fois par des notifications afin de mettre à jour mon système. J'ai aussi testé plus en avant la version 64 bits pour tenter de trouver des problèmes qui ne se déclarent pas sur la version 32 bits. J'ai apprécié l'installation de nspluginwrapper. Firefox 3.0b5 était fourni de base et rapidement après la sortie de la version stable, les paquets étaient dans les mises à jour. Une autre avancée d'openSUSE concerne le passage à PulseAudio. Toutes les dernières distributions semblent s'orienter vers ce choix (Fedora ayant menée la marche dans ce domaine). PulseAudio permet une meilleure gestion de vos entrées/sorties audio par le biais des applications. Je vous invite à consulter la page officielle pour plus d'informations.
Le lecteur attentif aura remarqué que YaST2 est quelques peu différent. Il y a en effet eu une réécriture relativement importante de l'outil de gestion d'openSUSE. QT4 est désormais la bibliothèque utilisée. L'interface d'administration est encore plus claire qu'auparavant. Gnome 2.22 est également intégré à cette distribution. Xen 3.2.1rc a été mis en paquets pour vous aider à créer encore plus facilement des machines virtuelles. Il vous faudra bien sûr pour cela installer les bons paquets (avec le kernel-xen 2.6.25-xen afin de tourner correctement votre domaine 0).
Lors du redémarrage, j'ai perdu le module nvidia (normal vu qu'il était compilé pour le noyau de base sans les extensions xen). J'ai juste utilisé le pilote nv pour Xorg juste le temps de faire mes tests. J'ai rencontré un problème insolvable concernant virt-manager qui a refusé obstinément de se connecter au back-end. Bien que j'ai essayé en tant qu'utilisateur normal (et qu'il m'ait demandé le mot de passe super-utilisateur) ainsi qu'en tant que root, j'ai essuyé un refus avec tout le temps le même message : Impossible d'utiliser l'entrée de l'hyperviseur Xen. J'ai alors pensé à un problème 64 bits (juste au hasard) mais en fait, le problème s'est avéré le même sur le portable.
Pour ceux aimant le bling bling, compiz fait bien sûr partie de la distribution et s'avère encore plus stable que la version précédente, vous pouvez utiliser un outil pour vous aider à paramétrer tout çà (SCCSM). J'ai testé XFCE 4.4.2 qui est toujours aussi plaisant à utiliser et relativement bien configuré. La plupart des applications installées sont visibles via son menu. Vous pourrez aussi créer des machines virtuelles facilement grâce à l'interface graphique de machines virtuelles. OpenOffice.org 2.4.0 est également fourni et je dois dire qu'il va de plus en plus vite. C'est réellement appréciable sachant que beaucoup de personnes se plaignent toujours de sa lenteur (notez que tout comme MS Office, vous pouvez le pré-charger en mémoire lors du démarrage de votre session).
L'installation automatique de paquets et dépendances (ymp) marche vraiment bien, en un click, le gestionnaire de paquets m'a proposé l'installation de : Flash, Java, Amarok (avec support MP3), libdvdcss2, libdvdread, codecs pour xine ainsi que la palanquée de codecs win32. Difficile de faire plus simple. Le tout était de trouver le paquet à installer mais une petite recherche sur le site officiel vous aidera (d'ailleurs, Kaffeine vous donnera l'adresse où commencer si vous lui donnez des mauvais fichiers à lire).
Je déplore le manque de détection automatique sous XFCE et FVWM alors que Gnome et KDE m'ont bien proposés de configurer (presque) automatiquement mon fidèle Scanner Epson Precision 1240U Photo. Après l'installation des bons paquets, j'ai pu profiter de ma DVDthèque entière. Tout ce qui est gestion d'autres périphériques USB a également marchée sans encombres. J'ai rencontré quelques soucis avec mon portable et la détection automatique de réseaux sans fil (alors que cela marchait bien dans la version précédente). Tout ceci sur un chipset Intel 3945. Un redémarrage a réglé le problème.
En définitive, je trouve que l'openSUSE 11.0 est encore plus stable et avancée que la précédente, peu de choses ne marchaient pas correctement en station de travail (comprendre, moins que sur les versions précédentes). J'ai été moins impressionné par la partie virtualisation qui ne se comporte pas vraiment correctement. Cette version ne fait que confirmer la stabilisation entamée dans la 10.3, un bon cru en station de travail.