Dernière mise à jour : 27/01/2009
A peine 6 mois après la sortie d'openSUSE 11.0, la 11.1 est déjà disponible en version stable. Une fois de plus, la liste des changements est relativement impressionnante : Noyau Linux 2.6.27.7, glibc 2.9, GNOME 2.24.1, KDE 4.1.3, KDE 3.5.10, Firefox 3.0.4, OpenOffice.org 3.0, openJDK (par défaut) et Sun Java.
J'ai téléchargé les version i386 et x86_64 de cette distribution que j'ai testé sur une station de bureau (Quad Core Q9450 et 3GO de RAM) ainsi qu'un portable Sony FZ-11Z (Core 2 T7300 et 2GO de RAM). L'installation diffère peu de la version précédente. Ceci dit, openSUSE gagne ici encore des points dans la configuration automatisée des périphériques. L'installateur de base pose de moins en moins de questions afin de ne pas troubler le nouvel utilisateur. Il est bien sûr toujours possible de faire une installation aux petits oignons selon la motivation. Autre point intéressant, la licence. En effet, OpenSUSE utilise à présent ce qui est présenté comme une licence Open Source plus assimilée à une EULA, le but étant de pouvoir redistribuer de façon la plus libre cette distribution.
Côté installation, je n'ai fait que des installations personnalisées afin de pouvoir mettre tous les gestionnaires que je voulais. Comme la version précédente, il vous est ainsi possible de sélectionner KDE 4.1 ou 3.5. Vous aurez aussi la possibilité via Smolt de soumettre la liste de votre matériel (si comme moi, vous vous plaignez à intervalles régulier de ne pas avoir tout votre matériel supporté, c'est le bon moment :) Comme indiqué ci-dessus, Gnome 2.24.1 est livré et fourni une bonne expérience. Lors du premier démarrage, j'ai été accueilli avec un écran qui n'était pas à la bonne taille de mon écran, un petit passage dans YaST m'a rapidement aidé à corriger le problème. S'il y a un point qui reste fort chez openSUSE, c'est la configuration matérielle.
J'ai trouvé intéressant le fait que selon le gestionnaire de bureau selon lequel vous êtes en train de travailler, l'expérience de YaST diffère, et ceci en particulier sur la recherche de paquets qui propose une belle application graphique alors que sous un autre on se retrouve avec une application relativement austère. Tout comme dans la version précédente, sudo est désormais l'outil pour utiliser les droits administrateur sur votre machine. En parlant d'installation de paquets, une entrée remarquée concerne les contextes. Il est ainsi possible de lister en une recherche tous les paquets qui sont taggés comme propriétaires. Le concept ne s'arrête pas là et ne se limite en aucun cas aux méta paquets.
La configuration des mises à jour est relativement simple, openSUSE n'a d'ailleurs pas mis longtemps à proposer une liste de mises à jour conséquentes (mais la palme reste à Fedora qui est de loin le projet le plus réactif à ce sujet). Je vous avais parlé dans la version précédente de l'introduction de Zypper, un utilitaire permettant de garder une meilleure trace des paquets installés et/ou changés/effacés. Vous serez donc heureux d'apprendre l'existence à présent d'un fichier d'historique gardant en mémoire tout ce qui se passe sur le système concernant les paquets.
KDE 4 faisant partie des paquets disponibles, je trouvais important de le tester (et de pouvoir ainsi comparer avec Ubuntu et Mandriva). openSUSE a bien travaille afin de proposer beaucoup de fonctionnalités disponibles uniquement dans KDE 4.2 et ce directement dans cette version (pour notre plus grand bonheur). Comme les autres distributions que j'avais testées, beaucoup d'applications KDE 3.x sont toujours disponibles afin de compléter le bureau. Amarok 1.3 est installé de base mais vous pouvez également sélectionner Amarok 2.0
J'ai trouvé cette version de KDE encore plus stable que ce que j'ai testé auparavant ce qui indique bien que le développement vers la prochaine version stable de KDE (4.2) s'annonce sous les meilleurs augures. Je n'ai pas mis très longtemps à ajouter quelques fioritures sur le bureau afin de le rendre plus beau. Bien que la base matérielle est bien supportée, il vous faudra ajouter manuellement les micro-codes nécessaires (je pense tout particulièrement aux cartes TNT). Ce n'est pas un problème en soit, étant donné la volonté de la distribution à être le plus librement distribuable.
Les modules de sécurité du système ont également été revus afin de proposer à l'utilisateur des applications faciles à exécuter pour vérifier l'intégrité de la distribution. AppArmor par exemple n'est pas activé de base mais il ne tiens qu'à vous de l'activer en quelques clics. OpenOffice.org 3.0 est également présent vous permettant de bénéficier d'un OpenOffice encore plus rapide et supportant également les documents Microsoft Office 2007 (en lecture). On notera aussi la présence de Gimp 2.6 comportant la page d'ouverture vide façon Photoshop.
Personnellement, openSUSE n'est pas mon type de distribution. Cela ne veux en aucun cas dire qu'elle n'est pas bonne mais simplement que j'aime toucher un peu plus au système en ligne de commande (sans doute ma raison pour rester avec Gentoo). OpenSUSE fourni sans conteste cette couche de verni qui manque parfois à certaines autres distributions. Si vous aimez les distributions à base de RPMs et que vous cherchez une distribution facile à administrer, cette dernière version est franchement à tester.