Dernière mise à jour : 19/03/2009
C'est avec un peu de retard que je vous livre le test de la dernière version de Slackware qui est sortie à la mi-décembre. Cette version contient comme à son habitude son lot de nouveautés : noyau 2.6.27.7, KDE 3.5.10 (KDE 4.2 disponible dans testing, j'y reviens plus bas), Xorg 1.4.2, slackpkg désormais disponible (j'y reviens également plus bas), XFCE 4.4, GCC 4.2.4 et glibc 2.7. Je vous invite également à consulter l'annonce officielle.
J'ai eu l'occasion de tester cette version sur ma nouvelle machine de bureau (Quad Core Intel Q9450, 3Go de RAM et Nvidia GTX 280). L'installation reste identique à ce que l'on connaît depuis quelques années, pas réellement de changements au niveau de l'interface. J'ai procédé à l'installation classique des derniers pilotes propriétaires Nvidia afin d'avoir une véritable accélération 3D sur ma machine (au moment du test, les 180.22). J'ai procédé à une installation complète de la Slackware afin de pouvoir tester toutes les applications disponibles.
Au premier démarrage, vous aurez donc la joie de voir KDE 3.5.10 installé de base. J'aimerais néanmoins signaler que Slackware étant depuis quelques versions basée sur un noyau 2.6 et udev, il n'y a plus de réel besoin de paramétrer beaucoup de matériel. Tout comme les autres distributions, celle-ci prends désormais en charge votre matériel.
Slackware propose bien évidemment plusieurs environnements de bureau, tel que XFCE qui est ici livré dans sa version 4.4.3. Avant mise à jour vous trouverez également Firefox 3.0.4 (devenant 3.0.7 après mise à jour). J'ai testé la partie multimédia en essayant d'aller écouter la radio sur l'internet. Les sites proposant des .pls ont marché correctement (codec mp3 standard). C'est gxine qui s'est attelé à la tâche. Notez que slackpkg est désormais disponible afin de pouvoir installer ou mettre à jour des paquets par le réseau. Je suis pour ma part resté relativement fidèle à slapt-get que j'utilise déjà depuis quelques temps. En précisant le bon miroir (j'en ai un presque local ici à Dublin), les mises à jour de paquets prennent tout au plus le temps de se faire un café.
Comme vous le savez, Gnome a été abandonné il y a déjà quelques temps sur Slackware. La bonne nouvelle c'est que plusieurs projets sont disponibles. Le principal problème étant que nombre d'entre eux sont considérés comme relativement intrusifs considérant la liste des paquets modifiés pour s'installer. Le plus simple et facile à installer que j'ai trouvé est Gnome Slack Build (GSB). Bien que la page principale ne soit pas très à jour, vous pouvez utiliser la version current (il vous faudra modifier un peu le script d'installation mais cela ne demande pas trop d'efforts) qui à marchée pour ma 12.2 sans aucun problème. Après installation, vous aurez le droit à un bureau Gnome 2.24 complet comprenant également compiz.
Continuant dans les environnements disponibles, WindowMaker 0.92.0 fait aussi partie des meubles. Vous noterez sur la capture Real Player qui lui ne fait pas partie des paquets disponibles, je l'ai installé séparément. Pour ce qui est de la gestion de mon matériel (clés USB, scanner, appareil photo) je n'ai pas rencontré de problème particulier. Slackware reste ici fidèle à elle même, simplicité est le mot d'ordre de cette distribution.
Depuis que KDE 4.2 est sorti avec cette appellation sobre qu'est La réponse, j'ai été intrigué. Comme vous avez pu le constater sur mes tests de distributions incluant KDE 4, je n'ai pas vraiment été impressionné par KDE 4.x depuis sa sortie. Slackware ayant un répertoire /testing, je suis allé me balader dedans afin de voir quelles belles applications je pouvait encore ajouter à Slackware. KDE 4.2.1 est disponible dans les dépôts et Patrick a même eu la bonté d'intégrer un script pour dés-installer complètement KDE 3 et installer la 4.2.1, je me suis donc empressé de cas^[ mettre à jour mon système. Force est de constater que KDE 4 a fait du chemin et je considère la 4.2.1 relativement utilisable. J'ai rencontré quelques instabilités avec Amarok 2.0.1 mais le bureau de base de KDE 4.2 est stable. Je note encore le manque d'options de configuration mais le tout s'améliore franchement à grand pas.
J'en ai aussi profité pour lire quelques DVDs et autres contenus multimédia. A signaler que j'ai pour cela utilisé linuxpackages.net me fournissant quelques paquets supplémentaires nécessaires pour cette opération. Si d'aventure vous n'appréciez pas KDE 4, il vous sera possible d'utiliser un autre script fourni pour vous en débarrasser. Pour ma part, même si la migration vers KDE 4 apporte quelques soucis, après avoir fait le pas, je ne compte pas vraiment revenir vers KDE 3.5.
Nous arrivons donc à la conclusion de ce survol de Slackware 12.2 et dans l'ensemble, je vais me répéter. Il s'agit ici d'une distribution fidèle à son approche simpliste et proposant un choix de paquets bien défini. La disponibilité de gestionnaires de paquets tels que slapt-get et slackpkg sauvent cette distribution car à mon sens, il est important de bénéficier d'un gestionnaire sur une distribution récente. Les puristes apprécieront ainsi que ceux habitués à cette distribution.