Dernière mise à jour : 18/06/2009
La nouvelle version de Fedora est sortie au début du mois de juin après presque 8 mois de développement. Les nouveautés sont au rendez-vous et les mises à jour logicielles également : Compiz 0.7.8, Firefox 3.5b4, glibc 2.10.1, noyau 2.6.29.4, Gnome 2.26, KDE 4.2.3, XFCE 4.6.0, Thunderbird 3, Xorg Server 1.6, ext4 par défaut et OpenOffice.org 3.1. Comme d'habitude, je vous invite à consulter la liste complète des changements pour plus d'information.
J'ai testé, comme pour la version précédente, la version 64 bits en DVD sur mes deux portables : un Sony FZ-11Z avec 2Go de RAM/carte vidéo Nvidia et un IBM x61s avec 3Go de RAM/carte vidéo Intel, les deux utilisant une carte sans fil de type Intel 3945 (parfaitement supportée par le pilote libre intégré au noyau). Fedora poussant toujours les limites, il propose désormais l'installation directe en partitions ext4 pour le système (alors que dans la 10, c'était encore expérimental). Il faut noter que cette version de Fedora est importante car elle servira de base à la prochaine RedHat Entreprise Linux Server (et donc à CentOS et autres clones).
J'ai fait tout d'abord une installation par défaut et j'ai ensuite ajouté les autres bureaux. Fedora est toujours aussi rapide à démarrer, rien à redire de ce côté. La détection matérielle est encore une fois très bonne. Gnome a été mis à jour vers la version 2.26 qui comporte de belles améliorations (citées dans l'article sur la Mandriva 2009.1). Lors du premier démarrage sous Gnome, j'ai été convié à mettre à jour 65 paquets. (la liste s'est allongée depuis). Je vais couper court aux question de codecs, je vous conseille donc principalement : livna et RPM Fusion.
Une autre nouvelle fonctionnalité de Fedora est des proposer lors de la fin de l'installation d'une application par l'outil graphique une option pour la lancer de suite. On se croirait presque sous Windows (non ceci n'est pas un appel au troll). Fedora offre également la possibilité d'utiliser les delta RPMs. Il reste à voir à l'utilisation mais cela permet de ne télécharger que des morceaux plutôt qu'à avoir à entièrement télécharger un RPM de mise à jour (imaginez par exemple OpenOffice.org à télécharger en entier).
Firefox 3.5beta4 est également installé avec cette version. On notera une rapidité encore accrue et l'ensemble est stable. J'ai ajouté le plugin flash 10 64 bits disponible sur labs. J'ai aussi connecté mon iPod (un classic 120go) qui a été parfaitement reconnu par gtkpod. Alors que j'ai rencontré quelques problèmes PulseAudio sur mes derniers tests d'Ubuntu, Fedora gère ici parfaitement le son sans que je n'aie à modifier quoique ce soit. Fedora prépare encore ici le terrain pour la prochaine RHEL en offrant un système encore plus simple à l'utilisation des lecteurs d'empreinte digitale. PackageKit gère à présent l'installation des polices de façon automatique ainsi que les applications.
KDE 4.2.3 est la version disponible dans cette Fedora 11. Comme sur mes derniers tests de KDE 4.2+, la stabilité est au rendez-vous et l'expérience du bureau s'en trouve améliorée. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, les développeurs ont également ajoutés le kernel mode setting permettant de supporter des hautes résolutions similaires à Xorg, directement en mode texte. KMS est encore expérimental pour certaines cartes graphiques (en particulier Intel) mais leur support s'améliore à grands pas.
J'ai aussi testé XFCE 4.6.0 qui est toujours aussi agréable à utiliser. Les développeurs ont réécrits les outils de configuration pour qu'ils s'intègrent plus facilement avec le système. Fedora utilise aussi Nouveau en remplacement du pilote propriétaire de Nvidia. Vous n'aurez pas de support 3D pour le moment mais le support 2D marche vraiment bien. C'est rapide (testé sur un portable avec une 8400M GT).
Enfin, Fedora 11 intègre également OpenOffice.org 3.1.0 et une suite logicielle pour les développeurs vraiment très importante. Cette version vous permet à présent de compiler des applications pour Windows et ceci notamment grâce à MinGW (Minimalist GNU for Windows) qui en deux mots est un port de GCC et Binutils servant à développer des applications Windows natives. Consultez le site officiel pour plus d'informations sur le sujet.
En définitive, il est difficile de dire du mal de cette nouvelle version de fédora, qui arrive ici avec pléthore de nouveautés et une stabilité franchement bonne. J'ai rencontré un seul problème sur mon IBM (carte vidéo Intel). Lors de la mise en veille courte ou prolongée, de temps à autre, j'ai eu le droit à un écran noir lors de la remise en route, même en tentant d'augmenter la luminosité ou de switcher entre écran interne et externe. Mis à part cela, Fedora s'est comportée à merveille. Je recommande chaudement de la tester.