Mandrake Linux Server 8.2

Dernière mise à jour : 01/05/2002

    Comme promis, voici un petit test de Mandrake Edition Serveur. Cette version est fournie avec le pack ProSuite 8.2 qui contient également : 1 DVD workstation avec tous les packages, la documentation et les sources, un 1 CD de documentation et les 2 CDs serveur. La principale différence se situe dans les choix d'installation et les assistants pour l'administration du serveur sur lesquels je vais bientôt revenir.

    Les écrans d'installation sont les mêmes que pour la version de téléchargement ou la version DVD. Vous avez la possibilité de configurer votre clavier, langue, souris, packages, etc ... Le niveau de sécurité est placé en medium par défaut, sachant qu'il existe un niveau parano. J'ai d'ailleurs opté pour celui-là afin de voir quelle sécurité était disponible.




    Une fois l'installation terminée, Mandrake a démarré son kernel-secure qui interdit notemment à root de démarrer une session, il faut donc être utilisateur normal puis faire un su en tant que root. Cela devrait éviter quelques boulettes assez classiques de la part des administrateur en herbe. J'ai donc démarré ma session et lancé l'interface d'administration afin de voir ces fameux assistants dont on fait la promotion sur le site web. La configuration serveur contient en effet de nouveaux icônes comparé à la version station et ils sont tous prêts à vous rendre service ...




    J'ai donc testé les assistants un à un afin de me faire la main et voir comment il peut être facile de paramétrer un serveur sans jamais toucher à la ligne de commande. Ils sont d'une simplicité déconcertante tant qu'on ne cherche pas à faire des manipulations compliquées. Ainsi, j'ai mis en place un FTP en quelques clics. J'aurais aimé que les assistants soient en Français également car ayant installé cette langue, je pensais qu'ils étaient traduits (à moins que j'ai fais une erreur quelque part ...). L'option de firewall marche très bien. En mode parano, le scan de la machine m'a pris près de 5 minutes sur un réseau local alors qu'il était instantané sans protection. J'ai du désactiver le ping (-P0) sous nmap pour ressortir quelques ports filtrés.




    Sur la capture d'écran suivante vous noterez l'utilisation de Linneighborhood qui a vérifié les partages samba du serveur. Tux2 représente ici le serveur et montre bien le partage disponible au public, cela s'est aussi fait en quelques clics, une grande simplicité d'utilisation. Samba est présenté en version 2.2.3a qui marche bien. La station windows du réseau local pouvait également se connecter sans accrocs.




    Ayant installé la version sécurisée du serveur, je m'attendais à me connecter via https (SSL) ce qui est le cas de webmin que j'ai demandé à l'installation. Après avoir reçu le certificat, il me demande mon utilisateur, scandant un root et mon mot de passe, je trouve alors une belle interface (les habitués de webmin apprécieront). Cela peut s'avérer extrêmement pratique lorsque vous êtes sous windows et ne pouvez pas accéder votre serveur par SSH.




    Webmin (pour le présenter rapidement) vous permet d'administrer votre serveur à distance sur tous les services disponibles : apache, ssh, ftp, etc ... mais aussi les tâches d'administration courantes : dns, dhcp, utlisateurs, bases de données, etc ... Il s'avère extrêmement complet. J'avoue ne pas être très fan des interfaces d'administration mais webmin présente un avantage certain encore une fois si vous ne pouvez pas vous connecter rapidement au serveur. Le tout est rapide et vous permet de faire vos partages NFS en quelques clics.




    Je me suis ensuite connecté à la page d'accueil du serveur servie par apache. Ici encore, servie par https (SSL). Mandrake comme à son habitude vous fournit une page d'accueil bien plus complète qu'une page de test apache. Elle contient notemment les versions d'apache, mod_ssl, openssl et php. Je n'ai jamais été fan des pages mentionnant les versions utilisées, cela peut représenter des risques certains dans le cas d'une installation de serveur accessible à l'internet. Mentionnons tout de même qu'un minimum de lecture sur la page d'accueil devrait vous donner quelques informations sur la sécurisation de votre serveur.




    Cette capture vous montre la page des assistants serveur programmés par Mandrake. Ils ne sont accessibles qu'avec la version serveur des CDs et donc, dans la ProSuite. Bien que les titres soient en Français, les assistants sont en Anglais ce qui ne devrait pas rebuter le commun des mortels (comprennez administrateur système). Ici vous pouvez voir le choix des interfaces à sécuriser sur votre serveur pour mettre le filtre firewall en place (dans ce cas, eth0). Il s'agit encore une fois de quelques clics pour vous sentir un peu plus en sécurité.




    Un autre aspect de configuration qui m'intéressait était de voir comment le serveur se débrouillerait pour assigner des adresses IP automatiquement par le biais de dhcpd. J'ai donc paramétré ma zone d'adresses IP, les autorisations et tout le toutim et lors du redémarrage du service par webmin, il m'indique une erreur. Un passage de log plus tard, je m'aperçois qu'il lui manque un paramètre pour être heureux : ddns-update-style none (notez ici que none est optionnel) mais sans ce paramètre, point de salut. Une fois corrigé, webmin m'a bien indiqué les leases en cours avec les ip et les noms de machines clientes.




    Pour conclure, Mandrake 8.2 Edition Serveur se présente comme une alternative rapide pour installer et configurer une machine avec tous les services nécessaires. Les assistants marchent pour la plupart très bien. J'ai eu quelques problèmes à configurer postfix et cherchait désespéremment les RPMs pour courier car c'est le daemon que j'aime bien utiliser pour gérer POP et IMAP. Hormis ces quelques inconvénient, il s'agit d'une 8.2 donc contenant tous les programmes récents présents dans la version WorkStation et les assistants sont un plus indéniable. Un administrateur un peu plus expérimenté se tournera sans doute vers les valeurs sûres (comprennez celles qu'on tâte à la main ;)